Politique locale | | 08/01/2008
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Urbanisme, finances, gouvernance, Marie-Anne Montchamp dévoile son projet

Urbanisme, finances, gouvernance, Marie-Anne Montchamp dévoile son projet

Marie-Anne Montchamp © Nogent-Municipales.com 2008«Je souhaite travailler en équipe, dans la concertation, et suis pour un pilotage en système fin et précis avec des outils de mesure.» Pas de doute, Marie-Anne Montchamp, entrée en politique lors des municipales de 2001, à l’époque aux côtés de Jacques J-P Martin, n’a rien renié de son parcours professionnel de consultante et spécialiste de la gestion des ressources humaines.Un intérêt pour l’évaluation qui s’est manifesté dès 2002 dans le cadre du club de réflexion La Boussole, créé par Eric Woerth pour auditer des actions du gouvernement et suivre les promesses de campagne de Jacques Chirac. 

  Ce qui ne l’empêche pas d’émettre des réserves concernant l’évaluation des ministres par un cabinet privé. «Il s’agit là plutôt de la mission du parlement et de la cour des comptes.»Devenue députée UMP de la 7ème circonscription du Val de Marne en juin 2002, et réélue en octobre 2005 puis juin 2007, avec entre-temps un poste de secrétaire d’Etat aux personnes handicapées en 2004 et 2005, cette quinquagénaire de fraîche date a mené sa carrière politique tambour battant depuis 7 ans. Désormais en concurrence avec le maire sortant, Jacques J-P Martin (elle a démissionné en mars 2004 suite à un désaccord sur le budget), elle part dans la course aux municipales en bonne position, même suspendue de l’UMP pour dissidence.

Mais concrètement, quel est son programme pour la ville de Nogent ? C’est tout le propos de cet interview. D’autres candidat(e)s seront interviewées dans les jours qui viennent. L’objectif de ce blog étant de présenter chacun, avec ses propositions et ses positions.

Sur le cumul des mandats

Comment justifier le cumul des mandats de députée et de maire ? N’est-ce pas mission impossible de mener les deux de front ?


Marie-Anne Montchamp : Non, mandats local et national se nourrissent mutuellement. Il est plus facile de décrocher des subventions ou d’attirer les projets dans sa ville lorsque l’on a ses entrées au gouvernement et  que l’on peut appréhender directement un ministre à la sortie de l’hémicycle. Roland Nungesser a pu obtenir le pavillon Baltard et l’enfouissement d’une partie de l’autoroute car il était député, de même que j’ai du intervenir auprès de l’ARH (agence régionale d’hospitalisation) pour maintenir notre maison de santé sur Nogent. Le mandat national donne du poids pour défendre sa commune, de même que le contact avec le terrain et les problématiques locales permettent de garder le sens des réalités lorsque l’on élabore des lois.
En revanche, je démissionnerai de mon mandat de conseillère régionale.

Reste que les journées n’ont que 24 heures et que ces deux postes incombent chacun de lourdes responsabilités


Marie-Anne Montchamp : D’où la nécessité de savoir partager –mais non déléguer- les responsabilités avec une équipe compétente.»

Sur l’urbanisme

Quels objectifs en terme de densification ?


Marie-Anne Montchamp : La stabilisation ! Commençons par loger dignement tous nos habitants. Nogent sur Marne a atteint ses limites en terme de population par rapport au foncier disponible.

Quel projet urbanistique ?

Marie-Anne Montchamp : Il s’agit, via un Plu élaboré en concertation avec les citoyens, de repenser l’espace urbain en respectant trois logiques : sociale, commerciale-économique et culturelle. Concrètement, ceci peut passer par exemple par  le développement d’un nouvel axe nord-sud permettant de relier les Maréchaux au centre-ville. Mais il n’est pas question d’imposer un schéma déjà dessiné à l’avance. Je créerai si je suis élue une structure de concertation dédiée à l’urbanisme afin de faire émerger des scénarii.

Quelles propositions pour améliorer l’offre de logement social et répondre aux critères de la loi SRU ?

Marie-Anne Montchamp : Premièrement, agrandir notre communauté d’agglomération pour apporter une offre variée à plus grande échelle. Surtout, analyser de quoi nous avons besoin. Il nous faut par exemple des logements pour les personnes âgées et seules dont les revenus ne permettent plus de faire face, pour les jeunes qui quittent tout juste le domicile familial, pour les personnes fragiles. Il est aussi légitime de loger les agents municipaux. En outre, nous devrons répondre au droit sur le logement opposable par des logements d’urgence. Sans oublier l’indispensable réhabilitation du parc de HLM existants, qu’il nous faut repenser  autrement. Autant de besoins qui nécessitent que l’on instaure des priorités. En l’occurrence, se concentrer sur les habitants  de Nogent. Il ne s’agit pas de construire des nouveaux HLM pour accueillir les résidents d’autres banlieues, nous devons d’abord loger correctement les Nogentais. En terme d’offre de logement social, cela passera aussi par de l’accession à la propriété.

Gestion du site Marie Curie, que fait-on ?

Marie-Anne Montchamp : Là-dessus, la réponse est claire. D’abord on dépollue, en essayant de limiter les dépenses par des subventions ou  partenariats public-privé inventifs. Ensuite seulement, on décide de sa destination. Pas question de faire une opération globale avec un promoteur car on ne peut savoir quelle sera la sécurité du site tant qu’il n’est pas dépollué.

Sur les finances municipales

Comment dégager de la marge de manœuvre pour mener à bien les projets sans faire exploser les impôts locaux ?

Marie-Anne Montchamp : En préalable, il faut faire un audit de la situation actuelle. Car s’il est possible de se faire une idée précise des comptes de la commune, cela est moins évident pour ses satellites comme le  théâtre, le conservatoire, le pavillon Baltard…  Cela peut être rapide -une question de mois- et économique, si l’on se fait aider du trésorier payeur général dont c’est l’une des obligations.
Le premier levier pour retrouver du leste repose ensuite sur un changement de gouvernance. Concrètement, il s’agit de «lolfiser» la gestion municipale afin de disposer d’une lecture du budget plus analytique. Aujourd’hui, il faut additionner plusieurs postes pour avoir une idée globale des dépenses liées à un secteur comme la petite enfance ou l’école par exemple. Nous devons produire des chiffres qui rendent mieux compte des grandes problématiques afin de définir des marges de progression et se donner les moyens d’arbitrer les décisions à partir d’une vue complète.
Le second souffle passe par l’intercommunalité. Nogent-Le Perreux ne suffit plus aujourd’hui. Il faut voir plus large, notamment du côté de Joinville, de St Maur, de Brie qui ont des complémentarités mais surtout des problématiques communes et ont donc intérêt à s’associer.
Autre axe de travail : le développement des entreprises pour récupérer de la taxe professionnelle.  Sur cette question qui pose le problème du foncier disponible, je suis favorable à une évolution des règlements de copropriété afin de pouvoir accueillir des entreprises –qui n’occasionnent pas de nuisances bien sûr- dans les immeubles d’habitation. Le commerce peut également être développé. Et en matière de compétence spécifique, nous disposons déjà d’un pôle santé important (hôpital Armand Brillard, maison de santé…) qui peut être encore valorisé.
Enfin, pièce non négligeable du puzzle : les subventions et les partenariats public-privés. Il faut aller chercher les opportunités là où elles sont et ma position de députée facilitera les contacts.

Quel objectif en matière d’imposition ?


Marie-Anne Montchamp : Retrouver les niveaux de la strate nationale -sous réserve des conclusions de l’audit.

 Sur la participation des citoyens 

Quelles propositions pour développer la participation des citoyens ?


Marie-Anne Montchamp : La création de conseils composés de spécialistes d’une question, de par leur profession ou leurs responsabilités associatives, pour définir en amont un cahier des charges et des critères de satisfaction afin de proposer une gestion objective et mesurable.
La conduite des débats avec les citoyens par des modérateurs indépendants, non issus du conseil municipal.
La saisine de conseil municipal sur pétition –selon des modalités à définir.

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