Politique locale | | 04/02/2008
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Réunion publique d’Exprime Gauche, samedi dernier

Réunion publique d’Exprime Gauche, samedi dernier

Réunion publique Exprime Gauche © Nogent-Municipales.com 2008C’est accompagnée de son équipe plurielle (non encartés, PCF, Verts…) qu’Amina Yelles (troisième en partant de la gauche) a présenté samedi après midi, à la maison des association,  le projet d’Exprime Gauche pour Nogent. Une présentation rapidement suivie d’un débat avec la salle (environ 25 personnes) puis d’un pot.

Un constat pour démarrer : celui d’une ville à deux vitesses, qui a du mal à se mélanger, échanger, partager, et qu’il faut rassembler. Une ville aussi qui s’est laissée dépasser par une urbanisation mal maîtrisée. « J’ai vu ma ville se bétonner chaque jour davantage, attirant de nouveaux habitants sans que les équipements (écoles, crèches, activités de loisirs…) suivent », a constaté Philippe Chailloux (deuxième en partant de la gauche) en préambule. Pour rassembler les habitants de la ville, l’équipe d’Exprime Gauche a décliné plusieurs propositions.

Des logements sociaux mieux répartis

Sur le plan de l’urbanisme tout d’abord : mieux répartir les logements sociaux dans la ville en obligeant notamment les promoteurs à construire 25 % de logements sociaux pour toute construction de plus de 700 m2. « La politique de logement constitue l’un des axes majeurs de la mixité sociale dans la ville », a insisté René Déthier (premier en partant de la droite). Construire également des logements sociaux de toutes catégories, y compris des logements d’urgence et des logements dédiés aux plus bas revenus. Le tout en respectant les normes HQE (Haute qualité environnementale).

Un boulevard de Strasbourg à visage humain

Redonner une âme aux quartiers les plus sacrifiés par la densification, avec par exemple la piétonisation d’une rue dans le quartier des Maréchaux le week-end pour permettre aux enfants d’y jouer. Limiter à 30 km heure de la circulation sur le boulevard de Strasbourg pour le rendre plus vivable, en parallèle d’une incitation à y développer des commerces et services, et d’y aménager une voie dédiée aux bus.

Dénoncer le contrat d’association aux écoles privées

Sur le plan de l’éducation : concentrer les moyens sur l’école publique en dénonçant le contrat d’association de la commune avec les écoles privées. « Ce contrat –engagé récemment et qui n’est pas une obligation pour la ville-  nous coûte environ 400 000 €. Il contribue à maintenir l’infrastructure des écoles privées en nous évitant de construire de nouvelles classes. Mais au bout du compte, l’équipement reste la propriété de l’école privée, pas de la commune. Surtout, ces établissements continuent de sélectionner les meilleurs élèves et ne remplissent donc pas le même service aux habitants que les écoles publiques. Nous souhaitons donc récupérer cette somme pour la mettre au service des écoles publiques » a insisté Régis Coadou (4ème en partant de la gauche). Amina Yelles a également proposé d’ouvrir les élèves aux cultures d’autres habitants de la ville via des cours d’anthropologie adaptés à leur âge, afin de faciliter les échanges entre les enfants d’origine et de culture différente.

Donner à tous l’accès au sport et à la culture

Sur le plan des loisirs, de la culture et du sport, l’équipe a d’abord rappelé que l’objectif n’était pas de gagner de l’argent avec ces activités,  mais qu’il s’agissait d’un service à la population. Les principales propositions : faciliter l’accès de tous aux activités, qu’il s’agisse de la MJC, du conservatoire, de la piscine… en mettant en place des tarifs en fonction des revenus et des cartes de réduction pour les jeunes, et mettre à disposition davantage de lieux pour pratiquer (studios de musique…). Il a été du reste suggéré de convertir à cet effet l’ex emplacement du brasseur Erval situé dans la contre allée du RER E. « Nous souhaitons également mettre des locaux vacants temporairement  (avant un chantier, une réhabilitation…) à disposition de collectifs d’artistes. Ce type d’expérience, que nous avons déjà mis en place à Nogent avant la construction de l’école de Vinci, crée des relations enrichissantes entre ces artistes et le quartier et contribue au dynamisme culturel dans la ville » a complété Annie Lahmer. Concernant la gestion des équipements culturels, l’équipe Exprime Gauche a plaidé pour une municipalisation, mais en douceur, car dans le cas d’un conservatoire municipal par exemple, les professeurs doivent avoir un diplôme d’Etat. Il faut donc leur laisser le temps de se conformer à ces exigences

Responsabiliser les citoyens et faire la fête

Côté festif, Amina Yelles a proposé de reprogrammer des fêtes traditionnelles qui permettaient de réunir les citoyens, à l’instar des feux de la Saint Jean ou de la fête du P’tit vin blanc. Sur le plan de la citoyenneté enfin, Exprime Gauche souhaite s’appuyer sur des comités de quartier responsabilisés, avec un budget propre, pour inciter les habitants à échanger et s’investir au service d’objectifs commun.

Faut-il baisser le taux de la taxe professionnelle ?

Sur le plan du développement économique,  René Dethier a pointé la nécessité d’attirer des entreprises pour contribuer au dynamisme et à la mobilité dans la ville, et pour y parvenir, de réfléchir au taux de taxe professionnelle à pratiquer…

Diviser par deux le budget police municipale

Pour dégager de la marge de manœuvre financière, l’équipe d’Amina Yelles envisage, outre l’arrêt des nouvelles contributions aux écoles privées, de diviser le budget de la police municipale par 2, en redéfinissant ses missions. « La répression est certes indispensable mais c’est la mission de la police nationale. Pour le reste, nous préconisons une prévention plus en amont », a indiqué la tête de liste. Une personne dans l’assistance a rappelé que sur ces questions, c’était aussi au CLSPD (conseil local de surveillance et prévention de la délinquance), géré au niveau intercommunal, de jouer son rôle.

Pas de baisse des impôts locaux mais une mise à niveau des équipements et services

Au total, la liste estime à 2 millions € les économies réalisables. Pas question toutefois de promettre des baisses d’impôt. Les engagements portent sur la mise à disposition en quantité suffisante des infrastructures, des places en crèche à celles en maison de retraite – le placement des personnes âgées devenant un problème lourd et douloureux à gérer pour les familles, comme l’a évoqué une personne dans la salle, obligée d’exiler un parent, Nogentais de longue date,  à des kilomètres, faute de place à des tarifs abordables.

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