Société | | 13/04/2010
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Précisions sur le projet immobilier du boulevard Galliéni

Le projet immobilier du boulevard Galliéni, en place des anciens établissements Nayrolles, a fait l’objet d’un long débat lors de la réunion publique du quartier Nogent Village, mercredi 7 avril, sur la question de son périmètre, sa volumétrie et le type de logements sociaux qu’il accueillera en plus des appartements privés. Pour rappel,

ce projet consistera en quelques 120 logements en accession à la propriété ainsi qu’une résidence sociale pour jeunes travailleurs (une quarantaine de studios), accueillis dans une série d’immeubles de quatre étages  (voir billet détaillé sur le projet).

Le périmètre pourrait être étendu

Pour l’instant, le projet ne concerne que la parcelle Nayrolles, qui démarre après le club Moving jusqu’à la rue Théodore Honoré, mais il pourrait éventuellement s’étendre jusqu’à la rue Lequesne. Le maire a toutefois indiqué que le groupe de trois maisons en meulière situé au début de la rue Lequesne ne pourrait pas être détruit en raison de leur intérêt patrimonial.

Les habitants inquiets de la taille du projet

Quelques voix se sont élevées dans la salle contre la densité du projet. Le maire a alors rappelé qu’il s’agissait d’une initiative privée contre laquelle la ville ne pouvait que procéder à une préemption ou laisser faire dans le respect du POS (plan d’occupation des sols). Concrètement, le projet dépassera ici  le cadre du POS, puisque les bâtiments devraient faire 15 mètre de haut, soit 4 étages, au lieu de 12 mètres (3 étages).  Un dépassement motivé par le maire en raison de l’intégration de logements sociaux dans le programme (Une loi, dite loi Boutin, prévoit en effet la possibilité de densifier au-delà du POS à condition d’accueillir un certain pourcentage de logements sociaux). 

Densifier à la carte avant d’être densifié par le SDRIF

L’élu a rappelé que la ville était encore très en deçà des 20 % de logements sociaux imposés par la loi SRU (Solidarité renouvellement urbain) et devait payer à ce titre une pénalité chaque année. Pour précision, la contribution à la loi SRU cette année est d’environ 350 000 €, somme versée à la communauté d’agglomération et récupérée par la commune à condition de l’utiliser pour les logements sociaux. Il y a environ 750 de demandes de logements sociaux actuellement dans la ville. Au-delà de loi SRU, le maire a  évoqué le SDRIF (Schéma directeur de la région Ile de France), élaboré par la région mais pas encore acté par l’Etat, qui prévoit 30 % de logements sociaux et qui, lorsqu’il sera rentré en vigueur, pourra s’imposer dans tous les projets. Pour l’édile, il est donc préférable d’occuper le terrain dès à présent, plutôt que de se laisser imposer des projets de logements sociaux là où il restera de la place par la suite.

PLS versus PLAI

Le maire a précisé que les logements sociaux prévus dans ce projet relèveraient de la catégorie des PLS (Prêt locatif social) qui correspond à un tarif de loyer moyen de 10 à 13 € le m2 et non des PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration) qui correspond à un tarif de loyer moyen de 5 à 6 € le m2.

Les studettes comptent comme des appartements pour la loi SRU

L’architecte Richard Lavoûte a regretté que les logements sociaux ne concernent que des studettes alors qu’il aurait été possible de proposer une douzaine d’appartements sociaux plus spacieux, dans le respect du POS. Pour le maire, ces studettes ont l’avantage de compter comme des appartements pour la loi SRU et permettent donc d’alléger davantage la pénalité pour une même surface de construction.  Il y a , a-t-il ajouté, d’autres opportunités pour réaliser des logements plus grands (citant les opérations de rachat et reconversion en logement social d’immeubles rue Eugène Galbrun et rue du Jeu de l’Arc).

Combien d’élèves en plus dans le quartier ?

Un habitant a demandé combien de nouveaux élèves pour les collèges et écoles du quartier ce projet allait accueillir. Une dizaine au collège et six en primaire, a estimé le maire, car entre 30 % et 40 % des logements sont achetés par des foyers résidant déjà à Nogent et la moitié ont déjà plus de cinquante-cinq ans. Le maire a néanmoins reconnu l’urgence d’agrandir l’école maternelle Galliéni,  indiquant que quatre nouvelles salles de classes seraient y prochainement planifiées.  (La question de l’agrandissement de Galliéni est dans les cartons depuis plus de dix ans. L’école ne peut en effet plus accueillir ses grandes sections, faute de place).

Le projet a déjà fait l’objet d’une consultation publique au mois de janvier et une première phase pourrait être livrée en 2012.

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