Société | | 13/04/2012
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Pôle RER A : négociations à tout petit pas

Les réunions à propos du projet immobilier du pôle RER A de Nogent sur Marne (Cité d’affaires Nogent Baltard) se poursuivent entre les personnes qui ont déposé un recours contre les permis de construire, le promoteur Eiffage et la mairie, avec un nouvel objectif d’accord fin mai. «Il faudra à cette date constater s’il y un accord global ou pas et en tirer les conséquences», indique le maire de la ville, Jacques JP Martin. A cette date en effet, l’année 2012 sera presqu’à moitié consumée et la transaction entre la RATP, propriétaire des terrains, la ville et le promoteur, toujours pas effectuée. Le point sur les négociations à ce stade. 

Mardi soir, s’est tenue une nouvelle réunion entre des représentants des requérants contre le projet immobilier Eiffage, la mairie et le promoteur s’est tenue mardi soir, lors de laquelle des propositions de compromis ont été clairement avancées suite à un questionnaire répondu par 108 requérants sur les 199 (voir le questionnaire, voir les réponses). Principales exigences qui ressortent des réponses à ce questionnaire : la préservation de la place Pierre Sémard, la réduction des hauteurs du bâtiment de 34 mètres prévu à côté de l’immeuble de la pharmacie ainsi que de celui qui jouxte le pavillon Baltard, la présence d’un équipement public et la remise en état de la voirie à l’issue des travaux à la charge du promoteur et non de la ville. Un autre groupe de requérants souhaite en revanche exclure la place Pierre Sémard de la négociation (voir article plus détaillé sur la question de cette place).

La balle est désormais dans le camp d’Eiffage qui doit formuler des propositions concrètes d’ici début mai, ainsi que dans celui de la RATP et de la mairie concernant la place Pierre Sémard.

«Pour l’instant, Eiffage n’a pas beaucoup bougé. En termes de logement social, le promoteur est prêt à aller jusqu’à 20-25% mais pas 30%, et uniquement dans l’îlot central, car les immeubles de la descente Baltard sont ceux qui présentent la plus forte valeur ajoutée. Le promoteur n’a pas non plus proposé de diminuer la hauteur de l’immeuble de 34 mètres de haut, et n’est prêt à supprimer qu’en partie le dernier étage de l’immeuble situé devant le pavillon Baltard. Il est revanche d’accord pour retraiter architecturalement la façade. Le projet de crèche de 45 berceaux figure également toujours dans le projet», commente Michel Gilles, mandataire juridique des requérants. Une proposition qui ne le satisfait pas «Nous avons fait des propositions. Eiffage doit désormais se positionner à son tour, concernant la nature du projet comme de son aspect financier (prise en charge de la remise en état de la voirie après les travaux par exemple). Nous avons également clairement rappelé que la discussion avec la RATP concernant la place Pierre Sémard constituait un préalable.» Une autre question soulevée par Michel Gilles concerne un manque à gagner financier pour la ville relatif au PLD (taxe payée par le promoteur en cas de dépassement du POS). «Dans la déclaration de projet votée en 2010, l’assiette du projet était de 16 000 m2, or les permis de construire font état de plus de 17 000 m2. La taxe PLD étant calculée en déduisant le nombre de m2 de l’assiette du nombre total de m2 du projet, son montant s’en retrouve automatiquement réduit d’environ 1000 m2, ce qui représente encore 600 000 euros de moins pour la ville.», calcule-t-il.

Le maire, lui, reste en phase avec la position d’Eiffage. «J’ai donné mon accord à Eiffage pour qu’il travaille à l’intégration de logements aidés, à la transformation de la résidence services en immeuble de logements et à la modification esthétique de l’immeuble situé face au pavillon Baltard- qui entraînera une perte de 300 à 400 m2 », indique-t-il. Concernant la place Pierre Sémard, l’édile n’a pas changé d’avis non plus. «Les recours concernent les permis de construire et il n’y a aucune raison d’y mêler la place Pierre Sémard. Cela ne veut pas dire, comme je l’ai déjà fait savoir, que je suis opposé à toute discussion concernant cette place. Je suis prêt à ouvrir la concertation à ce sujet le moment venu, mais ce ne sera pas alors Eiffage qui sera autour de la table mais la RATP. Il n’y a pas lieu de mélanger tous les sujets et ce n’est pas aux requérants de décider de la stratégie de la ville !», reprend Jacques JP Martin.

Pour Laurent Dupuis, qui fait partie des requérants qui ne s’inscrivent pas dans la démarche défendue notamment par Michel Gilles : «Toutes ces discussions ne sont qu’une parodie de concertation qui permettent à Eiffage de gagner du temps et à la mairie de montrer qu’elle concerte la population, sans avancer d’un pouce. Quant au sondage, il n’a aucune valeur car il n’a pas été envoyé à tous les requérants et les questions ont été formulées de manière dirigiste. Les porte-paroles des requérants se sont auto-désignés et ce processus de discussion n’a aucune légitimité.»

Reste à savoir si Eiffage installera vraiment le siège d’une de ses filiales à Nogent ?

(Voir les derniers articles concernant le projet du pôle RER A, Cité d’affaires Nogent Baltard)

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