Société | | 14/02/2012
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“Nogent ne financera pas de statue de Carla Bruni-Sarkozy” réaffirme le maire

(Mis à jour à 11h50) A l’occasion du Conseil municipal de Nogent sur Marne qui se tenait hier soir, le maire, Jacques JP Martin, a fait une mise au point suite à la polémique suscitée par l’érection d’une statue de femme italienne inspirée du visage de Carla Bruni-Sarkozy.

«La ville ne paiera pas un centime, c’est Cogedim qui supportera à 100% la charge financière car la statue qui devait initialement être sur la placette publique sera finalement dans la partie privative de la propriété. Cela a été négocié bien avant cette polémique et j’en ai fait communication lors du Conseil municipal du 23 janvier 2012», a expliqué l’édile.

(précisions mises à jour 11h50)Vérification faîte, un document posé sur table et destiné aux conseillers municipaux lors du conseil municipal de janvier faisait effectivement mention du financement de la statue par Cogedim, document qui a été mis en ligne avec les communications préalables du maire dans le relevé de décisions mis en ligne par la mairie le lendemain du conseil. (voir tout en bas de la page 6 du relevé de décisions). Simplement, ces quelques lignes étaient passées inaperçues car elles faisaient suite à une longue communication sur le projet de réaménagement du pôle RER A (un dossier d’urbanisme qui suscite le débat depuis de longs mois). La communication préalable orale du maire, lors du conseil municipal, n’y fait en revanche pas référence (cf enregistrement du Conseil de janvier, au début).  «Mais j’avais déjà communiqué cette information lors de la commission des finances, en présence de Michel Gilles et de Marc Arazi, et ces derniers ont ensuite continué à s’indigner alors que j’avais déjà mis les choses au clair ! », s’agace le maire, interrogé sur ce point à l’issue du Conseil. Propos confirmés par Déborah Munzer, adjointe au maire en charge de la culture.

Démenti de Marc Arazi et Michel Gilles (mise à jour 11h10)

“Faux et archifaux!” répondent Michel Gilles et Marc Arazi. “Il n’a absolument pas été question de ce sujet lors de la Commission des finances précédant le conseil municipal de janvier 2012. Pour l’instant, rien ne prouve que la ville n’a rien payé car la délibération votée en janvier 2012 précisait que 40% du montant de la commande devait être versé à la signature du contrat, et il n’a été voté depuis aucune délibération modificative.  C’est pourquoi j’ai réclamé au maire toutes les pièces justificatives prouvant que c’est bien Cogedim qui a payé l’artiste et non la ville“, insiste Marc Arazi. Un démenti confirmé par Michel Gilles.

Juste une inspiration

«Ensuite, il ne s’agit pas d’une statue de Carla Bruni. Il s’agit d’une statue de femme italienne et on ne reconnaît du reste absolument pas Carla Bruni. Elle en a simplement inspiré les traits. Son nom n’apparaîtra pas et la statue s’appellera la Valnuerese», poursuit l’élu. Mais pourquoi donc avoir choisi Carla Bruni ? En pleine période présidentielle, la polémique n’était-elle pas prévisible ? «Il n’a jamais été question d’inaugurer cette statue pendant la campagne. Dès que les travaux ont pris du retard, nous avons immédiatement décidé que l’inauguration s’effectuerait à l’issue du scrutin présidentiel», plaide-t-il. Jacques JP Martin assume en revanche à 100% le choix de Carla Bruni-Sarkozy comme source d’inspiration. «Et pourquoi pas ? Carla Bruni est la première dame de France, et elle est italienne, il s’agit d’un symbole fort !» La statue de 2,50 mètres de haut sera installée dans le jardinet de la résidence, côté privatif, et visible depuis la grande rue Charles de Gaulle.

Retour sur la séance du Conseil municipal

Pendant la séance du Conseil, la discussion sur ce point a été plus que tendue. Le maire, excédé par la polémique et refusant la discussion sur ce sujet après sa communication préalable en s’appuyant sur le règlement intérieur, a été confronté malgré tout aux questions d’Estelle Debaecker. Le ton est monté. Marc Arazi, montant au filet, s’est fait tout simplement couper le micro et Michel Gilles n’a pas pu intervenir. L’algarade n’était pas loin et le Conseil municipal a bien failli ne pas commencer. L’ordre du jour qui a suivi ne comprenant aucun dossier qui fâche a malgré tout calmé le jeu. Pour en savoir plus, écouter la séance en audio (tout au début) et lire également la communication préalable du maire.

Lire aussi article récapitulatif sur cette affaire.

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