Transports | | 24/02/2017
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Paris Est Marne et Bois a planché sur les déplacements en attendant le Grand Paris Express

Paris Est Marne et Bois a planché sur les déplacements en attendant le Grand Paris Express

Le territoire Paris Est Marne et Bois organisait ce mercredi une matinée d’échanges sur les transports. Réunissant des élus locaux et des représentants de la SGP, du STIF et de SNCF Réseau, deux tables rondes ont fait le point sur les chantiers à l’horizon 2025.

Pas besoin d’attendre 2025 pour proposer aux usagers de l’Est parisien des modes de transports efficaces et innovants. Voilà en substance l’un des messages martelés lors de cette matinée. «Il faut rompre avec l’idée que la fin justifie les moyens. C’est une vision coopérative, dynamique et intelligente qui permettra d’atténuer les nuisances tout en trouvant des contreparties pour le citoyen», motive Pierre Garzon, vice-président du conseil départemental en charge des transports et administrateur du Stif. Si les décideurs s’accordent sur la nécessité de ces lourds et longs chantiers, les réunion publiques, visites grand public comme celle du ripage du pont-rail de Champigny, ou les rencontres avec les usagers ne suffiront sans doute pas lorsque les chantiers entreront dans leur phase critique et pèseront sur la vie quotidienne. Ce qui est déjà le cas dans certaines communes, notamment au niveau des commerces. Pour le conseiller régional EELV Pierre Serne, il faut prendre en compte les difficultés que connaissent les usagers dès à présent, plutôt que de leur promettre un réseau optimal à l’horizon 2025. «Le Stif est capable de se mettre en situation d’alerte pour gérer des incidents exceptionnels, mais parce que ces grands chantiers vont profondément impacter les lignes dans des échelles de temps beaucoup plus longues, il faut passer à un mode de gestion de crise quotidien, et prévoir ainsi toute une série de mode de rabattements alternatifs pour les gens bloqués dans leurs déplacements habituels. Cela implique des fonds supplémentaires pour mettre en place des lignes provisoires. Il faut que l’Etat poursuive les financements, autrement, nous allons perdre des usagers!».

Parmi les solutions suggérées : l’aménagement de pistes cyclables pour permettre aux usagers dont la gare serait bloquée de se rendre à vélo à une gare en fonctionnement, la poursuite des couloirs réservés aux bus sur les autoroutes avec la mise en place d’un contrôle des autorités jusqu’alors inexistant. «C’est le moment d’anticiper et d’essayer de faire rouler les bus sur des voiries qui leur étaient jusqu’alors proscrites pour ne pas avoir à tracer dans l’urgence, des itinéraires déviés», rappelle Ugo Lanternier, directeur de l’agence de développement territorial du Val-de-Marne de la RATP. La Société du Grand Paris va également tenter de limiter les nuisances en lien avec les chantiers, «avec plusieurs milliers de camions sur les routes du Val-de-Marne pendant toute la durée des travaux, nous avons voulu atténuer notre présence en proposant des alternatives à la route pour le transport des déblais, et avons identifié quatre lieux dans le département du Val-de-Marne». Il s’agit de deux plateformes fluviales, l’une sur la Seine aux Ardoines et à Bonneuil sur la Marne, de même que deux plateformes ferrées sur la gare de Bry-Villiers-Champigny, et sur le Pont de Rungis,

Un outil pour mieux anticiper les blocages

Si les différents acteurs du territoire sont prêts à agir pour répondre aux problèmes causés par les travaux, ils ont émis le souhait de pouvoir les anticiper. C’est dans ce contexte que le département du Val-de-Marne a engagé avec la Société du Grand Paris la création d’un outil collaboratif permettant de récupérer auprès des maires, qui signent les arrêtés de chantiers, les dates et informations permettant d’avoir une vision fine de tout ce qui touche de prêt ou de loin à la voirie (déviation d’itinéraires, gestion des feux,…) afin de pouvoir éventuellement décaler des phases de chantier pour éviter un trop grand nombre de concomitances. A terme, ce travail doit également être mené en concertation avec le Stif et la Ratp pour trouver des alternatives lorsque les lignes seront bloquées. Un outil financé à hauteur de 4 millions d’euros par la Société du Grand Paris.

Le territoire prévoit d’ores et déjà de nouvelles réunions sur d’autres thématiques dans les mois à venir. «La métropole ne peut pas tout faire toute seule, elle est nécessaire pour définir les orientations générales, chercher des convergences, mais le véritable travail va s’effectuer au sein des territoires avec la participation des élus et de la population civile”, motive Jacques JP Martin, maire LR de Nogent-sur-Marne et président du territoire.

 

 

 

 

 

 

 

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