Société | | 16/11/2012
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Le maire de Nogent s’engage à ne pas dépasser 12% de logements sociaux

La question du logement social s’est invitée lors de la réunion de quartier Beauté Baltard ainsi que lors de la présentation du diagnostic du PLU qui se tenaient toutes deux en début de semaine. Le maire s’est engagé à ne pas dépasser la proportion de 12 % de logements sociaux dans la ville, quelle que soit l’évolution de la loi.

En principe, la loi SRU (solidarité renouvellement urbain) votée en 2000 impose  un quota de 20% de logements sociaux dans les villes de plus de 3500 habitants. La commune de Nogent sur Marne disposant d’à peine 12 % de logements sociaux, elle doit s’acquitter d’une amende d’environ 200 000 euros chaque année. Cette amende est toutefois indolore pour la ville car elle  est reversée à la Communauté d’agglomération de la vallée de la Marne (Nogent Le Perreux). L’argent doit alors être  réinvesti pour construire ou rénover du logement social.

Essentiellement du logement intermédiaire

Afin de rendre des comptes, la Communauté d’agglomération a également dû élaborer un PLH (Plan local d’habitat) sur 6 ans (2009-2014) qui fixe à 150 le nombre de logements sociaux à construire chaque année. Il s’agit essentiellement de logement social intermédiaire (PLS), à 10-13 euros le m2 et s’adressant à des foyers disposant d’un revenu suffisant, et non de logement très social (4 à 8 euros le m2). “Nous n’avons pas construit de HLM depuis dix-quinze ans, nous préférons réhabiliter le parc existant. Les logements réalisés sont pour 99% d’entre eux intermédiaires car ce-sont ceux qui correspondent aux demandes des Nogentais», explique le maire de Nogent.

Pas question de passer ni à 20% ni à 25%

Concernant le durcissement à venir de la loi qui prévoit de passer l’exigence du quota de logements sociaux de 20% à 25% à l’horizon 2025, le maire considère qu’il est impossible à tenir. “Ceci impliquerait que l’ensemble des nouvelles constructions ne concernent que du logement social pendant 20 ans, pour passer de 1610 logements sociaux actuellement à 4331 au premier janvier 2027, et empêcherait tout autre nouveau projet de construction», se refuse l’élu. Selon le maire, le coût du foncier rend aussi l’équation trop onéreuse. «Pour pouvoir réaliser du logement social, il faut que le foncier ne représente pas plus de 25% de l’opération. Or, à Nogent, le foncier représente 35%.»

Le maire compte aussi sur l’élargissement de l’intercommunalité à d’autres villes disposant d’une plus grande proportion de logements sociaux, comme par exemple Fontenay sous Bois, pour atteindre les objectifs. «A Nogent, nous restons toujours entre 11 et 12% de logements sociaux», s’est engagé l’édile.

Opérations de logement social en cours

Parmi les opérations de logement social en cours de construction : deux résidences pour jeunes travailleurs sont prévues, l’une dans le quartier du port (rue Hoche), l’autre boulevard Galliéni. Est également prévue une résidence pour étudiants au carrefour du boulevard de Strasbourg et de la route de Stalingrad. Le projet immobilier du pôle RER A (Cité d’affaires Nogent Baltard) comprendra aussi des logements intermédiaires.

Parmi les opérations réalisées, la maison de retraite Fondation Favier (chaque lit compte pour un logement social), l’acquisition de résidences déjà construites rue de Jeu de l’Arc, la construction de logements intermédiaires au-dessus du Casino, la participation à la reconversion en logements passerelle d’une maison du boulevard de Strasbourg par l’association SNL (Solidarités nouvelles pour le logement), la construction d’une immeuble pour les fonctionnaires de police au croisement du boulevard de Strasbourg et de la rue Chanzy et encore l’intégration d’un quota de logements intermédiaires dans quelques projets d’immeubles (rue Théodore Honoré par exemple). Parmi les logements les plus recherchés : les deux-trois pièces, pour les jeunes couples ou les familles recomposées.

Outre le nombre de logements sociaux, le second défi est celui de la mixité, afin que tous les logements les plus sociaux ne soient pas situés au même endroit comme c’est historiquement le cas à Nogent qui concentre ses logements les plus accessibles dans le quartier des Maréchaux, même si quelques résidences en accession à la propriété ont commencé à fleurir dans ce quartier depuis quelques années.

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