Société | | 04/02/2011
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Débat autour d’un projet de statue à Nogent sur Marne

(voir dernier article sur le projet de statue de Carla Bruni-Sarkozy) Une statue de plumassière devrait prochainement être érigée dans le nouveau site de la Petite Italie à Nogent sur Marne, en hommage aux Italiennes des années 1900 -qui travaillaient dans les usines d’accessoires de mode du centre-ville et notamment à la manufacture de plumes. Les conditions de mise en concurrence pour créer ce monument ont suscité le débat en Conseil municipal.

Situé au croisement de la grande rue Charles de Gaulle et de la rue du Jeu de paume, le site de la Petite Italie (ZAC multi-sites de l’Ilot du Jeu de Paume créée en 1992) se trouve à l’emplacement de l’ancienne caserne de pompiers. Y sont actuellement en construction un ensemble de logements inspirés de l’architecture italienne, une petite place et des commerces de rez de chaussée. Ceci sous l’égide du promoteur Cogedim. La statue de la plumassière, en cours de réalisation par l’artiste Elizabeth Cibot, devrait être dévoilée au public lorsque le site de la Petite Italie sera achevé. Il s’agit d’une construction monumentale de 2,50 mètres, en bronze. Son coût de 96 000 € sera pris en charge à la fois par le promoteur Cogedim, à hauteur de 57 000 €, et par la ville de Nogent sur Marne, à hauteur de 41 000 €. Cette participation de la ville a été votée lors du dernier Conseil municipal et les conditions de cette participation ont suscité la controverse, au sein même de la majorité municipale.

Pas de mise en concurrence

En cause : le choix de l’artiste, non soumis à un appel d’offre. “Il est choquant que ce projet n’ait pas donné lieu à un concours en bonne et due forme, qui aurait été une occasion d’animer la ville en présentant les différentes oeuvres proposées. En outre, le prix de 96 000 € semble surévalué par rapport à la cote de l’artiste“, a commencé Marie Lavin, conseillère municipale PS. “Il s’agit d’une artiste nogentaise dont l’aura dépasse largement la ville et qui a de nombreuses références. Il ne semblait pas à l’époque que cela ait intéressé d’autres artistes“, a répondu le maire, Jacques J-P Martin. “Le marché de l’art est difficile et plusieurs sculpteurs auraient sans doute été ravis de répondre à ce concours”, a insisté Marie Lavin. Tour à tour, Marc Arazi, conseiller sans étiquette de la majorité municipale, et Edith Heslouin (Nogent avec vous) ont alors conforté les propos de la conseillère PS et regretté qu’il n’y ait pas eu de concours, tandis que Loïc Nicolas (majorité municipale) indiquait pour sa part de pas cautionner une telle dépense en ces temps de difficultés économiques. “De toutes façons, il s’agit d’un projet privé de la Cogedim et il n’y avait donc pas lieu de faire un appel d’offre, de la part de la ville,  notre participation vise simplement à permettre à cette statue d’être de meilleure facture et de plus grande dimension” Le maire a toutefois indiqué prendre note des réactions de chacun et s’est engagé à organiser des consultations dans le cadre de futurs projets, évoquant notamment la possible création d’une fontaine sur la place du grand marché (dont le projet de rénovation est actuellement en cours de réflexion)

Un appel d’offre en  2008 ?

Pour en savoir plus sur l’historique de ce projet, lire l’article consacré à Elizabeth Cibot dans le tout premier numéro de Nogent Culture (publication municipale lancée fin 2009), dans lequel la sculptrice évoque un appel d’offre de la ville en 2008 :« En 2008, j’ai répondu à l’appel d’offre lancé par la Ville de Nogent pour réaliser cette sculpture, le projet m’a de suite séduit. Au départ, il était question d’un bas relief représentant le viaduc qui a été construit par les Italiens. Puis avec le Maire de Nogent et le président de la Cogedim, on s’est orientés vers une sculpture en 3D. Dans un premier temps, une proposition a été faite pour un maçon italien et finalement l’idée d’une sculpture de femme s’est imposée. Il fallait donc que je trouve une particularité à cette femme nogentaise et… italienne. » L’artiste y explique également son travail de documentation pour composer cette oeuvre. (lire l’ensemble de l’article sur le site de la ville)

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